Hassan Zahi :
Prendre soin de sa tête, sans se prendre la tête !
Un fondateur qui a connu la scène, le sport, le cinéma, l’international, et qui croit en un remède inattendu : le rire. Rencontre avec Hassan Zahi, créateur de Franchement Ça Va, la première application « au monde » de santé mentale par l’humour.
Hassan, pourquoi avoir lancé ce projet ?
Tout est parti d’un moment très personnel. Pendant plus de vingt ans, j’ai accompagné ma mère dans son combat contre les TOC. Un jour, je l’ai vue rire devant une vidéo. Et là, j’ai compris : l’humour pouvait être plus qu’un divertissement, il pouvait être un complément au soin. C’est ce rire qui a tout déclenché.
On vous connaît aussi comme comédien et réalisateur. Comment l’art nourrit-il votre engagement ?
À 17 ans, je suis tombé amoureux du théâtre d’improvisation. Plus tard, j’ai écrit un one-man-show, puis mon court-métrage ROSE. Pour moi, l’art est un moyen de parler des sujets difficiles autrement. Sur scène ou à l’écran, j’ai toujours cherché à mêler humour et réflexion sociale.
Et le sport dans tout ça ?
Le sport a été mon autre terrain de jeu. J’ai contribué à l’insertion de plus de 3 200 jeunes et formé 600 coachs. Comme l’humour, le sport est un outil incroyable pour créer du lien, renforcer la confiance et transformer des vies.
Rire, c’est déjà prendre soin de soi.
Votre projet repose-t-il uniquement sur l’intuition ou aussi sur la science ?
Derrière l’appli, il y a un comité scientifique composé d’experts des quatre coins du monde, qui valide notre méthodologie. Depuis le Covid, les chiffres de l’OMS sont clairs : si on ne fait rien, la crise de santé mentale va s’aggraver. Aujourd’hui, des centaines d’études confirment les bienfaits du rire sur la réduction du stress, l’anxiété, la douleur, de la solitude et même sur le système immunitaire.
Concrètement, quel est l’objectif de Franchement Ça Va ?
Créer une véritable culture de santé mentale accessible à toutes et tous. L’application doit être disponible partout dans le monde, parce que la santé mentale est une question d’utilité publique. Et si un simple éclat de rire peut être la première étape vers le mieux-être, alors nous aurons gagné.
Votre parcours est très varié : art, sport, solidarité… comment tout ça se rejoint ?
Tout converge vers une même idée : aider les gens à aller mieux. Que ce soit sur un terrain, sur scène, ou à travers un projet humanitaire, mon fil conducteur reste le développement humain et la santé mentale.
Pourquoi avoir choisi l’humour comme levier ?
Parce que j’ai pu tester cet outil en tant qu’humoriste et avec le projet À part ça tout va bien. L’effet a été immédiat… et même mondial. Les gens riaient, partageaient, et surtout, ils osaient enfin parler de leur santé mentale. J’ai compris que l’humour n’était pas seulement un divertissement, mais un déclencheur puissant.
Pourtant, certains pensent que l’humour n’a pas sa place dans un sujet aussi sérieux…
C’est justement là l’erreur. L’humour, c’est drôle… mais c’est très sérieux. Il est utilisé partout : en publicité, en politique, par les humoristes eux-mêmes, parce qu’il répond à un besoin profond. Mais quand on parle de santé mentale, il reste mal vu. Moi, je veux casser ce tabou. Notre objectif, c’est de prendre soin de sa tête… sans se prendre la tête.
Créer une véritable culture de santé mentale accessible à toutes et tous.
Une équipe
engagée
Avec Franchement Ça Va, Hassan Zahi trace une voie nouvelle : mêler humour, science et technologie pour libérer la parole et bâtir une culture mondiale de santé mentale. Une mission ambitieuse, née d’un rire intime et portée aujourd’hui par une vision universelle.
